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En tant que commune, Vercorin semble aussi plus ancien que Chalais. La communauté du premier apparaît déjà au XIIIe siècle dans les actes, tandis qu’il faut venir au XIVe, pour trouver mention des procureurs de Chalais.

 

Ainsi, Vercorin, le 1er juin 1291, cède  Jean du Marais un chésal et accessoires, pour y construire un moulin, avec les eaux nécessaires à cette installation (GR. II, p. 533). En 1425, le 1er mai seulement, Perrod Salamolard de Vercorin et Antoine Clerici, procureurs et syndics de Chalais, et leurs concitoyens, agréent Jean Perret Martin en qualité de communier.



Pour expliquer la priorité de Vercorin, il suffit de se rappeler que le Rhône transformait la plaine en marécages ; que le passage des armées d’invasion, durant les guerres, engageait les habitants à s’établir à la montagne, loin des tracasseries des officiers seigneuriaux.

 

Les populations descendront, au XVe siècle, à la fin des luttes contre la Savoie et les familles nobles, qui, par leur turbulence et leurs empiétements, inquiétaient le pays. De ce fait, Chalais, à son tour, gagna en importance aux dépens de Vercorin.



D’ailleurs, ces agglomérations entretenaient des relations d’amitié et d’affaires, exigées par la promiscuité des propriétés, par les mêmes intérêts et des aspirations semblable. En 1533, une entente cordiale règle entre les deux villages la question des pâturages. Ces deux communes figurent encore séparément dans les actes de 1601, 1607, 1628 ; mais depuis 1650, les écrits ne mentionnent plus qu’une commune, celle de Chalais-Vercorin. Celle-ci en 1662, rachète, de l’Evêché, les droits de laod et d’échute ; en 1666, deux vignes, toujours par ensemble ; en 1680 le moulin de Réchy et les biens de la famille Stockalper à la montagne. Administration, arrangement avec des tiers, tout porte à croire à l’union consommée des deux populations, qui ne constituent, désormais, qu’une seule commune.



La nomination des conseils et des employés se fait en commun à Chalais où, d’ordinaire, se traitent les affaires de la généralité. Sans exclure toute rivalité de clocher, une entente cordiale semble régner entre les représentants de ces familles, autrefois bourgeoises des deux localités.






Alpages



Aux siècles passés, Chalais et Vercorin possédaient de riches alpages, sans parler des mayens, où les localités acquirent de nombreux chalets entourés de pâturages et de sombres forêts.



Sur les sommets, la montagne de Tracuit domine la plaine, tandis que celles du Marais et d’Orgival s’étendent sur le versant du Val d’Anniviers. Les alpages ont leur histoire.



Dans le cours des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, des difficultés s’élevèrent entre les allodiateurs de St-Léonard, Granges et de Chalais-Vercorin qui possédaient des droits dans les deux Tracuit. Comment éviter les froissements ? En 1452, Vercorin voulut procéder à une délimitation de l’herbe, ce qui provoqua un conflit avec St-Léonard. L’intervention du prince-évêque Henri Asperlin amena un apaisement.



Depuis, nos gens vécurent en bonne intelligence. Un acte du 5 mars 1758 ratifia la délimitation de Tracuit entre les deux communes et le droit de couper du bois, cédé à Chalais par St-Léonard. Néanmoins, malgré des années d’entente cordiale, la situation ne paraissait pas complètement claire, vers le milieu du XIXe siècle. Il fallut, de l’avis des magistrats, créer une situation plus nette. Les allodiateurs de Chalais-Vercorin occupèrent Tracuit d’en Haut. Tracuit d’en Bas resta à St-Léonard.



Nombre de ressortissants de Chalais-Vercorin confient leur bétail aux montagnes du Marais et d’Orgival sur Anniviers, ce qui, dans le cours des siècles passés, n’alla pas sans difficultés, tranchées à l’amiable par voie d’arbitrage, grâce aux bonnes dispositions des intéressés.






L’assainissement de la plaine



Un peu isolé, Chalais ne souffrit guère des troubles politiques de la première moitié du XIXe siècle, mais bien du Rhône qui, en 1835 surtout, inonda la plaine, jusque sous le tertre de l’ancienne église. Dès le retrait des eaux, la population, sans se laisser décourager, reprit le travail d’assainissement. Avec le concours de l’Etat, vers 1865, s’opérèrent le redressement et l’endiguement du fleuve, doté plus tard d’une passerelle, puis d’un pont.



La plaine assainie, nos gens travaillèrent activement à sa transformation. Ils réussirent, de la sorte, à défricher de nombreux hectares de terrain inculte, champs, prés, vignes, cultures maraîchères, ce qui permit une augmentation de bétail, ressource principale de la région, avec l’agriculture et un peu de viticulture.






Population



L’effectif de la population est dépendante des ressources locales.



Que l’on en juge par les statistiques éloquentes à ce sujet. En 1798, Chalais-Vercorin comptait 492 habitants – en 1802, 485 – mais sous l’Empire Français, en 1811, 406 seulement – en 1821, 421.



Augmentation en 1829 avec 493 âmes. Depuis, la population s’accroît normalement : en 1837, 529 habitants – en 1850, 555 – en 1860, 687 – en 1870, 745 – en 1880, 899 – en 1888, 1009 – en 1900, 1116 – en 1930, plus de 1400 et en 1942, près de 1800.






Electricité et chemin de fer



Après la construction du chemin de fer qui arriva à Sierre en 1868, l’électricité contribua à modifier la vie de nos villageois. Cette force ne servit pas seulement à l’éclairage de nos localités, elle donna quelque impulsion à l’industrie et au commerce, le courant hydraulique permettant de mettre en mouvement des moteurs d’ateliers.






L’usine de Chippis



Dès sa création en 1905, mais surtout depuis 1914, 1935, 1939, l’usine de Chippis occupe un nombre toujours croissant d’ouvriers des villages environnants. Nos vieilles agglomérations perdent leur cachet d’antan, mais gagnent au point de vue de l’hygiène, facteur important pour la santé des habitants.


    D’après J.-E. Tamini et L. Quaglia