Vers 1865, un ours fut signalé dans la région de Vercorin. Malgré toutes les battues que les chasseurs de l’endroit avaient organisées, notre mani se tira toujours d’affaire.
Tantôt il était à Gruchaz, tantôt dans la vallée de la Réchy, même à Bouzerou. Le bruit de cette apparition arriva jusqu’à Sion, où un club de chasseurs décida d’aller faire visite à notre ours.
Ils partirent un jour en joyeuse équipée au nombre de dix-huit, ayant à leur tête un médecin connu. A Sierre, on se rendit à l’hôtel Bar, « du Mon Bonvin » où un plantureus repas réunit les chasseurs. On but à la santé de ceux-ci et à la mort de maître Martin.
Le lendemain, la troupe se dirigea sur Vissoie en passant par les Pontis, tourna sur Painsec ; là on fit provision de pain sec et de « glacier », puis la route conduisit à Gruchaz, où il arrivèrent sur le tantôt (soir). Déjà les chasseurs de Vercorin attendaient leurs frères d’armes de Sion.
Après les usuelles « santé et resanté », on prit le chemin de Vercorin où l’on dormit.
Le lendemain, au chant du coq, les chasseurs étaient déjà à la forêt, divisés en petits groupes, chaque groupe ayant un chasseur de Vercorin à sa tête, comme éclaireur. Tous les coins et recoins de la forêt furent explorés. On monta jusqu’à la Brenta, on descendit dans la vallée de Réchy, rien ne fut laissé intact ; mais ce fut en vain. Messire Ours avait transporté ses pénates à Iltravers et, à l’abri des recherches des chasseurs, se prélassait dans sa tanière.
Nos chasseurs durent rebrousser chemin, bredouilles, sans avoir tiré un seul coup, mais non sans avoir vidé quelques barils de bon vieux.
L’ours cependant ne devait pas faire de vieux os, ses jours étaient comptés.
Quelque temps plus tard, Jacques-Philippe Bruttin, de Grône, faisant une tournée de chasse du côté d’Itravers, se trouva nez à nez avec le terrible plantigrade. Lui lâcher une bonne balle dans l’œil droit ne fut pas chose de longue haleine. L’ours tomba pour ne plus se relever. Aussitôt on le plaça sur un traîneau et en route pour Grône.
Bruttin vendit la viande à un boucher de Sion qui en régala plusieurs amateurs, la peau fut acquise par le commandant Zermatten.
Ce fut le dernier ours de Vercorin, qui chassé de toutes parts, dut périr en exil. Les ours devaient être jadis nombreux dans ces parages à en juger des pattes clouées à la paroi de la maison de commune, trophées d’une époque qui ne reviendra plus, espérons-le.
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